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Publié le 18 octobre 2024
La mairie de Paris, qui a décidé de cette mesure controversée, "fait acte de transparence dans un débat où on dit tout et son contraire", a dit David Belliard, adjoint écologiste à la mairie en charge des transports, lors d'une conférence de presse.
"Ce bulletin sera publié chaque vendredi. Il ne se substitue pas à une évaluation de fond", a précisé Patrick Bloche, le premier adjoint.
Les données s'appuient sur les mesures des associations Airparif et Bruitparif prises entre le 30 septembre et le 4 octobre à la porte de Vincennes. Cette zone du sud-est de Paris se situe dans le tronçon du périphérique où la baisse de la vitesse (de 70 à 50 km/h) a été effective dès le 1er octobre, avant d'être généralisée à l'ensemble de l'anneau le 10 octobre.
Bruitparif y a enregistré une baisse de -2,6 décibels la nuit, par rapport à la même semaine de l'année précédente. "Selon l'échelle des décibels, cela revient à diviser le son par deux", a expliqué Catherine Gourlay-Francé, chef du pôle qualité de l'environnement à la Ville de Paris.
Un gain non négligeable, fait-elle valoir, pour les 550.000 riverains du périphérique, dont une partie est exposée au-delà des valeurs réglementaires, fixées à 68 décibels.
La concentration en dioxyde d'azote, à 39 µg/m3, se situe dans la même fourchette que la moyenne observée en 2023. Le niveau de particules fines, à 15 µg/m3, est en revanche plus bas que les valeurs observées l'an dernier (environ 25 µg/m), a relevé l'experte, soulignant néanmoins que les conditions météorologiques pouvaient influencer les données.
Côté trafic, les capteurs du périphérique ont enregistré une baisse de 38% des embouteillages, a indiqué Jean-François Mangin, chef de la mission "Grands projets" au sein du secrétariat de la Ville. Les accidents et incidents ont baissé de 68%.
La mairie socialiste considère le passage aux 50km/h comme une première étape avant l'aménagement d'une voie réservée au co-voiturage en 2025, pour lequel elle a engagé des discussions avec l'Etat.
Ce vendredi, le tribunal administratif de Montreuil, saisi par la Ville de Paris, a annulé la décision de la région Ile-de-France d'organiser une consultation sur la transformation du périphérique, considérant qu'elle n'était pas compétente en la matière.
"La mairie de Paris n'utilise la démocratie que quand ça l'arrange", a réagi auprès de l'AFP Valérie Pécresse, présidente LR de la région. "Nous sommes fiers d'avoir organisé cette consultation", dont il ressort que "90% des Franciliens sont contre la suppression d'une voie de circulation pour tous".