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Publié le 10 octobre 2024
Cette saisine, rendue possible par un voeu adopté jeudi en Conseil de Paris, vise à faire annuler un amendement voté en septembre par la région présidée par Valérie Pécresse (LR) lors de l'examen de son schéma d'aménagement d'urbanisme.
Il prévoit de réserver 50 hectares, dans un site encore non localisé, à un futur équipement pour le Paris-Saint-Germain, après que son président Nasser Al-Khelaifi a annoncé en février vouloir "bouger" du Parc des Princes car la mairie de Paris refusait de lui céder.
"Je regrette que la Région, sans même nous en informer, ait proposé avec cet amendement de dernière minute, des sites pour que l'idée que le club puisse quitter Paris prospère", a déclaré la maire PS de Paris Anne Hidalgo lors du Conseil de Paris.
"Le PSG c'est Paris, et Paris, c'est le Parc des Princes", a-t-elle lancé devant les élus de la capitale dont l'aile droite a vivement contesté la décision.
"Saisir la justice est une erreur, ça va durcir les positions des uns et des autres", a réagi Pierre-Yves Bournazel (Horizons), du premier groupe d'opposition.
Le PSG, engagé jusqu'à fin 2043 dans un bail avec la mairie, considère que l'acquisition du Parc des Princes est indispensable pour mener à bien son projet d'agrandissement.
La mairie refuse de lui vendre l'enceinte, faisant valoir qu'elle fait partie du "patrimoine des Parisiens" et que les supporters ne veulent pas la quitter.
Anne Hidalgo a épinglé la superficie réservée par la Région, "50 hectares dont la vocation première est de construire un complexe commercial".
"50 hectares, c'est l'équivalent de trois fois le Stade de France", a relevé Pierre Rabadan, son adjoint aux sports.
"Reprendre le dialogue avec le PSG, ça n'est pas pour réinscrire l'idée de la vente du stade", a estimé la maire. La "seule voie possible", selon l'édile, est celle d'un bail dit emphytéotique, conclut pour une longue durée, qui confère au locataire des droits réels sur le bien.